Jacques Ayel arpente matières et lumières

 

La médiathèque a invité Jacques Ayel sur ses cimaises. L'artiste, né en 1960, est un peintre abstrait, qui vit aujourd'hui à Rennes. Pour références à certaines étapes de son évolution, ses critiques citent Nicolas de Staël, Soulages, Poliakoff, Riopelle... C'est donc entre matières, couleurs et lumières que la peinture d'Ayel se joue.

Lui se dit simplement « un peu anar. » Il ajoute : « Je n'aime pas trop être mis dans des cases » lorsqu'il s'agit d'expliquer pourquoi il arpente plusieurs pistes picturales à la fois. Les visiteurs en découvriront au moins trois. Une veine matières-couleurs où la pâte et les couleurs franches contribuent indissociablement à produire des effets de volumes sur lesquelles la lumière joue.

Une piste compositions où le charme naît d'un assemblage de signes hétéroclites et de la distance qui les unit. Une voie vers dépouillement où les toiles, épurées, affirment des intentions fortes dans une économie apparente de moyens.

En fait, il y a toujours de la matière, des matières différentes et de la couleur, mais le résultat est comme une sorte de voile, une impression subtile ou euphorique qui ressemble fort à un apaisement.

Jusqu'au 2 décembre, à la médiathèque.